Nous avions décidé de boycotter l'affaire. La pornographie qui s'invite dans la vie politique, au début c'est pathétique, ensuite c'est pesant, à la fin ça donne la nausée. Mais les journaleux reviennent sans arrêt sur le sujet, et l'on peut s'attendre à ce que la saga DSK ne se termine pas de sitôt. Un mot, donc, ne serait-ce que pour exprimer la profonde lassitude et le dégoût qu'inspire DSK, la créature "mi-homme, mi-cochon" selon Marcela Iacub, la journaliste (chroniqueuse à Libé) qui a couché avec dans le but de faire parler d'elle, comme d'autres jouent les infiltrées au FN pour avoir leur minute de gloire. DSK lui-même se dit "choqué", écoeuré par ce livre : on ne le savait pas si fine bouche. Un homme capable d'organiser, en parallèle de ses engagements politiques, des partouzes, et en y mettant tout son coeur encore, en s'assurant, via un échange de textos, qu'il y aura assez de filles, et du "matériel", devrait pouvoir supporter un langage ordurier et la description de relations cochonnes. Ce n'est pas comme s'il devait ménager son image de marque: même Sinclair, qui ne voit pas le problème (d'après Iacub) de se "faire sucer" par une femme de chambre ne veut plus du "chimpanzé en rut" (Tristane Banon) ni de la créature à mi-chemin de l'homme et du porc que décrit Iacub.
Parlons-en, de Iacub, de sa cohérence idéologique par exemple: grande partisane du viol et de la prostitution devant l'Eternel, elle se met en adéquation avec ses idées dans cette affaire. Comment appelle-t-on en effet une relation sexuelle à but lucratif? La veinarde a aussi eu le droit de se faire brutaliser par le "cochon", en tout cas c'est ce qu'elle laisse entendre. Souffrir pour ses idées, c'est-y pas admirable? Souffrir pour un bébé, c'est autre chose: entre autres bizarreries, l'amatrice de porc vante l'usage d'utérus artificiels qui permettraient à la femme de ne plus se faire suer à porter ses enfants neuf mois... Drôle de personnage; c'est son arrière-grand-père, rabbin, qui doit se retourner dans sa tombe!