Lu dans Le Figaro:
«Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin...»
Le tribunal a relaxé Jean-Paul Guerlain sur la première phrase, mais l'a condamné sur la seconde. Outre son amende, il devra verser 2000 euros de dommages et intérêts à chacune des trois associations parties civiles: Mrap, Licra et SOS Racisme. L'avocat du parfumeur, Me Basile Ader, se disait «satisfait» sur la première phrase mais ignorait si son client, absent au délibéré, ferait ou non appel de sa condamnation.
Guerlain doit donc se délester de 12000 euros pour un simple apparté au cours d'une interview. A quand la pénalisation de paroles dites en privé, ou même de pensées, si tant est qu'on puisse les lire un jour? Souvenons-nous que le couturier John Galliano avait été condamné fin 2011 à 6000 euros d'amende pour des paroles dites en état d'ébriété, c'est-à-dire à un moment où il ne se maîtrisait pas.
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