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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 10:29

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Lu dans Le Monde :


"Le nazisme fut une abomination. Il m'arrive de regretter de ne pas être née à cette période, pour avoir pu le combattre." C'est en ces termes que Marine Le Pen a répondu à des questions de journalistes, mercredi 1er février, à propos de sa participation à un bal de l'extrême droite autrichienne, le 27 janvier, à Vienne.

Quelques minutes auparavant, sur le même sujet, la candidate du FN à l'élection présidentielle avait dénoncé une "manipulation doublée d'une infamie", une "bassesse", une "calomnie", qui interviennent, selon elle, au moment où elle rattraperait le président de la République dans les sondages.

Une sorte de complot, donc, viserait à l'empêcher d'accéder au second tour et irait de pair avec ses difficultés à récolter les 500 parrainages d'élus nécessaires pour se présenter. La raison ? Elle serait "la seule à lutter contre l'immigration", "la seule qui a le pouvoir de faire reculer le fondamentalisme islamique dans notre pays", "la seule à vouloir rendre le pouvoir au peuple", "la seule à mettre le système face à ses résultats".

"PROXIMITÉ IDÉOLOGIQUE"

Surtout, sa mise en cause au sujet du bal de l'extrême droite à Vienne détournerait l'attention des électeurs des vrais sujets, comme le "chômage de masse", la précarité , "l'effondrement du pouvoir d'achat" ou le logement. "Si j'avais commis une faute, je l'aurais admise. (…) Dans cette affaire-là, il s'agit d'un montage diffamatoire monté de toute pièces", a notamment affirmé Mme Le Pen.

"J'aimerais que, dans le cadre de l'équité de traitement des candidats, on aille réclamer de M. Sarkozy et de ses amis des réponses sur la manière dont il a reçu triomphalement [le président syrien] M. Bachar Al-Assad lors du 14-Juillet 2008 ou [l'ancien dictateur libyen]M. Kadhafi ", a notamment indiqué Mme Le Pen.

Elle continue : "J'aimerais que l'on demande à M. Hollande et à ses amis qu'ils s'expliquent sur la proximité idéologique, dans le cadre de l'Internationale socialiste, qu'ils ont entretenue pendant des années avec [les anciens dictateurs égyptien et tunisien] M. Moubarak, avec M. Ben Ali, plutôt que de tenter de me faire porter la tunique que je réfute totalement, d'un dictateur, aussi terrible soit-il, mais disparu il y a plus de soixante ans, alors que les dictateurs dont je viens de parler étaient encore en poste il y a encore quelques semaines avec l'aide de nos démocraties occidentales."

"AVERSION POUR TOUS LES TOTALITARISMES"

Quelques instants après, la présidente du FN ajoutait : "Ils savent, les Français, mon aversion pour tous les totalitarismes, qu'ils soient nazi, communiste ou mondialiste, ce dernier étant pourtant soutenu par l'ensemble du système que je combats."

Interpellée de nouveau, elle s'est vivement défendue de tout relativisme et de toute banalisation du nazisme. "Je n'ai aucune indulgence à l'égard de ce totalitarisme. Aucune ! J'ai dit clairement que je considérais que c'était le summum de la barbarie. On vient me chercher une responsabilité alors que je n'en ai absolument aucune, ni aucune proximité avec ce totalitarisme, ni de près, ni de loin! Ce que je remarque, c'est que d'autres dictateurs actuels pourraient avoir des proximités idéologiques précises avec des gens qui sont aujourd'hui dans la campagne présidentielle, mais, eux, on ne vient jamais leur réclamer des explications sur la véritable proximité idéologique qu'ils ont pu avoir."

Évoquant le Parti socialiste et l'extrême gauche, elle a ensuite pris à témoin l'assistance : "N'est-ce pas une manière de banaliser l'horreur nazie que de traiter tous les gens qui ne sont pas d'accord avec vous de nazis en toute circonstances ? N'est-ce pas une banalisation du nazisme que d'assimiler Marine Le Pen, élue, honnête, mère de famille, à Hitler ? N'est-ce pas une banalisation du nazisme quand le Mouvement des jeunes socialistes (MJS) avait fait une affiche de M. Sarkozy avec le bras tendu, où il était marqué 'jusqu'où va-t-il aller ?' Ça, c'est une banalisation du nazisme !"

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