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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 11:15

http://photo.parismatch.com/media/photos2/actu/politique/george-tron/3608065-1-fre-FR/george-tron_articlephoto.jpg

 

Non, rien à voir avec le numérique, malheureusement. C'est encore un politique qui n'aurait pas su se retenir. Un fils spirituel de DSK? Non, une machination des Le Pen, dit l'intéressé. Curieuse affaire:

 

Le Figaro:

 

Les deux anciennes employées municipales accusant Georges Tron, maire de Draveil et actuel secrétaire d'État à la Fonction publique, d'agression sexuelle et de viol ont été entendues jeudi par la police judiciaire de Versailles. La veille, la justice avait ouvert une enquête préliminaire pour juger de la fiabilité de leurs témoignages. Mais jeudi, l'une des deux femmes a raconté dans les médias les attouchements qu'elle dit avoir subi de la part de l'homme politique.


Cette femme d'une trentaine d'années a ainsi expliqué avoir rencontré Georges Tron à sa permanence parlementaire. Très vite, il l'embauche à la mairie, où il lui fait régulièrement des massages des pieds. «Les choses ont vite dégénéré», explique la plaignante, selon qui les séances se passent ensuite dans le bureau du maire, fermé à clé. Des pieds, les massages sont passés à des «endroits plus intimes», ajoute-t-elle.

L'accusatrice précise son récit auprès de BFM, avec des termes crus. Elle y évoque des «attouchements sexuels», des «caresses», de la «masturbation» et des «pénétrations digitales». Elle y réaffirme également la présence d'une seconde femme lors de certaines de ces séances, dont on ignore toujours l'identité. «Je devais faire plaisir à Madame pendant qu'elle s'occupait de Monsieur».

 

La jeune femme affirme au Parisien avoir rencontré une ancienne attachée parlementaire de Georges Tron qui lui aurait dit avoir subi les mêmes attouchements. «Je me suis dit que j'allais être plus forte que ça, et peut-être même en jouer. C'était totalement insensé de ma part». Le maire UMP l'aurait ensuite forcée à écrire sous sa dictée une lettre de démission assortie d'une lettre d'excuses. «Il disait qu'il allait faire en sorte de mettre mon fils à la DDASS» si elle ne lui obéissait pas. S'en suit une dépression. «J'ai perdu l'homme que j'aimais. Je n'ai pas pu être présente auprès de mon fils pendant trop longtemps.» La plaignante affirme avoir tenté de se suicider.

 

En janvier, elle est contactée par une ancienne collègue qui entamait une démarche juridique. Il s'agit de la seconde accusatrice, une militante UMP ayant fait la connaissance de Georges Tron au cours des dernières municipales. Cette femme a parlé d'agressions de la part de Georges Tron dès novembre 2010, affirme l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). «Dès le départ, il avait été évoqué le fait de déposer une plainte. La plaignante était motivée mais elle avait besoin de temps. Elle avait extrêmement peur des conséquences», explique l'AVFT. La jeune femme a fini par estimer qu'«il était de sa responsabilité de dévoiler ces violences. Elle ne se remettrait pas d'être restée silencieuse.» Pour l'association, «sa crédibilité n'est pas contestable, quels que soient le moment et le contexte du dépôt de plainte».

 

Georges Tron estime en effet que la démarche des deux femmes cherche «à faire écho à une affaire qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique» et compte porter plainte pour dénonciation calomnieuse. «Nous pensions que ce n'était pas forcément le meilleur moment pour déposer plainte»,souligne l'AVFT, «mais ce sont les victimes qui décident». Maître Gilbert Collard, l'avocat des deux femmes, a affirmé à BFM qu'il déposerait quatre nouveaux témoignages à charge.


 

http://medias.francetv.fr/bibl/url_images/2008/03/11/image_40785824.jpg

 

France Soir :

 

 

Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique voit rouge. Visé par une enquête pour abus sexuels, le maire de Draveil dénonce avec véhémence une campagne menée par l'extrême droite. Il avance l'hypothèse d'un conflit l'opposant à la famille Le Pen. Cette histoire, au fond, ne serait qu'un coup bas porté par Marine le Pen et son proche, Maître Gilbert Collard, avocat des deux victimes présumées. L'avocat, Maître Gilbert Collard, qui est connu pour avoir récemment apporté son soutien à Marine Le Pen est directement mis en cause par le secrétaire d'Etat : « J'observe que cela vient de Me Gilbert Collard, qui est un proche de Marine Le Pen, avec laquelle je suis en conflit depuis des mois ». (...)

 

Le conflit opposant ce proche de Dominique de Villepin à la famille Le Pen serait d'ordre « privé ». En février, Georges Tron et la famille Le Pen s'étaient attaqués par médias interposés, au sujet d'un emploi aidé occupé par la belle-soeur de M. Tron à la mairie de Draveil. Georges Tron avait affirmé que la « famille Le Pen » était déjà « derrière (cette) attaque ».

Marine Le Pen et son beau-frère et conseiller politique Philippe Olivier avaient également affirmé que le secrétaire d'Etat avait utilisé un de leurs appartements à Draveil à des fins de « domiciliation fiscale ».  En décembre, l'opposition à Georges Tron l'avait soupçonné en conseil municipal d'avoir exercé des pressions pour obtenir la mutation de la commissaire de police de la commune pour qui il aurait nourri une profonde inimitié... La mairie de Draveil avait démenti à l'époque toute intervention du maire et secrétaire d'Etat. De leur côté, les syndicats de police avaient d'une seule voix apporté leur soutien à l'officier de police... La mairie de Draveil semble donc le théâtre depuis plusieurs mois des déstabilisations des uns et des autres. Dans ce contexte, seul Benoist Apparu a appelé à se garder de toute « conclusion hâtive ».

 

 

http://photo.lejdd.fr/media/images/politique/marine-le-pen4/2287787-1-fre-FR/Marine-Le-Pen_pics_390.jpg

 

 

 

La Tribune:

 

 

La présidente du Front national Marine le Pen a demandé vendredi la démission du secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, visé par des plaintes pour abus sexuels de deux femmes. Une enquête de police est ouverte après ces plaintes, que Georges Tron conteste et déclare téléguidées par le parti d'extrême-droite.


Marine Le Pen a estimé sur France 2 qu'il n'était pas possible de faire valoir la présomption d'innocence, puisque, dit-elle, elle serait valable par hypothèse durant des années, jusqu'au jugement définitif de l'affaire. "Il doit démissionner de ses deux fonctions de maire (de Draveil en Essonne - NDLR) et de ministre de la Fonction publique. En tant que ministre, il est le supérieur hiérarchique d'un certain nombre de personnes qui vont être amenées à intervenir dans l'enquête qui le vise, c'est quand même très problématique", a-t-elle dit.


Par ailleurs, elle affirme que ce qu'elle appelle les "dérives" de Georges Tron, son goût pour la "réflexologie", sorte de médecine douce fondées sur les massages de pieds, étaient connues des milieux journalistiques et politiques. "Après avoir discuté avec un certain nombre de journalistes, il s'avère que, là aussi, les dérives de M. Tron étaient assez largement connues par le milieu journalistique et le milieu politique", a-t-elle dit. Marine Le Pen poursuit Georges Tron en diffamation pour avoir affirmé que son parti avait fomenté la plainte contre lui.

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