Réforme de l’Education nationale :
un nouveau leurre
C’est devenu une habitude. Chaque nouveau ministre de l’Education nationale présente fièrement sa réforme de l’école, affirmant que grâce à ces innovations le système éducatif français atteindra enfin l’excellence. Le communautaire Vincent Peillon ne fait pas exception puisque son projet de loi qui est examiné ces jours-ci par l’Assemblée nationale avant d’être transmis au Sénat en avril est modestement destiné à « refonder l’école de la République », pas moins ! Conformément à la folle promesse présidentielle de Hollande, le texte confirme la volonté des pouvoirs publics de créer 60 000 nouveaux postes dans l’Education nationale alors même que nous croulons sous la dette et les déficits et que les perspectives économiques sont des plus sombres avec une croissance quasiment nulle. Chacun sait pourtant que la crise du secteur éducatif est structurelle et non conjoncturelle, qu’elle est d’ordre essentiellement qualitatif et non quantitatif. Les différents syndicats enseignants sont les premiers complices de cette débâcle, eux qui n’ont cessé de réclamer à cor et à cri au fil des années des moyens supplémentaires sans jamais s’interroger sur les causes profondes de l’effondrement du système éducatif à la française. L’immigration massive est évidemment l’un des facteurs essentiels de ce marasme (comment faire cours à des élèves de nationalités différentes dont certains parlent à peine le français et sont issus de familles polygames ?), tout comme le recours à des pédagogies rousseauistes mettant l’enfant (l’apprenant comme le dit le jargon des technocrates) et non le savoir au centre du système éducatif. Beaucoup d’enseignants se plaignent d’être transformés en gardiens de zoos ou en assistantes sociales et de ne pas pouvoir comme ils le souhaiteraient transmettre des connaissances. Il faut avoir récemment corrigé des copies de lycéens dans des disciplines littéraires pour se rendre compte à quel point l’on a abandonné au fil des décennies quasiment toute prétention intellectuelle. On ne se soucie plus de l’orthographe ; la syntaxe est souvent défectueuse et que dire de la pauvreté du vocabulaire sans même parler du navrant conformisme de la pensée ? […]
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