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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 16:55

 

 

 

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Sous Chirac la France a été dirigée

par un délinquant !

 

Depuis que le tribunal correctionnel de Paris a condamné le 15 décembre Jacques Chirac à deux ans d’emprisonnement avec sursis pour «abus de confiance», «détournements de fonds publics» et «prise illégale d’intérêt», que l’intéressé n’a pas fait appel, et que la décision est donc définitive, on peut dire très officiellement que notre pays a été présidé pendant douze ans, de mai 1995 à mai 2007, par un délinquant qui n’a dû son accession à la magistrature suprême qu’à la mise en coupe réglée dix-huit ans durant, de 1977 à 1995, de la première ville de France. L’ancien chef de l’Etat est condamné pour avoir «multiplié les connexions entre son parti et la municipalité parisienne» et «manqué à l’obligation de probité qui pèse sur les personnes publiques au mépris de l’intérêt général». D’aucuns ont jugé cette peine sévère alors qu’en réalité elle est très clémente puisque Chirac ne passera pas un seul jour derrière les barreaux et que sa peine avec sursis ne pourra jamais se transformer en prison ferme puisqu’il n’est plus candidat à rien. D’autres ont estimé que cette condamnation n’avait plus aucun sens car elle était trop tardive et que le procès n’aurait donc pas dû se tenir. Mais précisément l’affaire aurait été jugée il y a longtemps déjà si Roland Dumas, alors président du Conseil constitutionnel, et qui avait lui-même beaucoup à se faire pardonner, n’avait pas concocté sur mesure une immunité totale pour le chef de l’Etat de l’époque. De plus, Chirac— qui est mis en examen dans cette affaire depuis juillet 2007— et ses avocats juifs Georges Kiejman et Jean Veil, fils de Simone, ont tout tenté pour empêcher le procès. Ouvert en mars, il avait été reporté à l’automne à cause du dépôt d’une opportune question prioritaire de constitutionnalité.

 


Cette condamnation pénale d’un ancien chef de l’Etat est une première dans notre pays. Mais en vérité ce n’est pas seulement Jacques Chirac qui aurait dû être condamné mais également son prédécesseur aujourd’hui décédé car, sans le financement occulte du Parti socialiste, sans les subsides d’Urba-Gracco, jamais François Mitterrand n’aurait pu accéder à la tête de l’Etat. Les démocraties sont des ploutocraties et les candidats ne peuvent l’emporter qu’avec de l’argent sale. Il est d’ailleurs frappant de constater que, sauf rare exception, l’ordre d’arrivée au premier tour de la présidentielle correspond très exactement au montant décroissant des sommes englouties. Le candidat qui a le plus dépensé (Sarkozy en 2007, Chirac en 2002) arrive en tête suivi du second postulant qui est le deuxième à avoir le plus gros budget de campagne, etc. Rien ne peut donc sortir de bon, de sain, d’authentique, de régénérant de ce jeu complètement truqué, faussé par le poids des financements occultes et donc des lobbies.


 

Cette condamnation définitive de Jacques Chirac— qui a cependant échappé à la plupart des affaires où son nom était cité, du dossier de la SEMPAP, société d’impression des documents pour la mairie de Paris, à l’affaire des HLM de la capitale, en passant par les dossiers des billets d’avion, des frais de bouche à l’hôtel de ville, sans même parler de l’affaire Clearstream et des conditions pour le moins suspectes dans lesquelles le couple Chirac a acheté le château de Bity et cinq hectares de terre à proximité du château, officiellement pour y construire un centre de vacances pour personnes âgées— jette une lumière noire sur ses douze ans de règne et singulièrement sur sa réélection en 2002. Le Système s’est en effet mobilisé pendant la quinzaine de la haine pour soutenir sans réserve un politicien dont il savait pertinemment qu’il était malhonnête. Les 82,21% de votants et les 62% d’inscrits qui ont voté pour lui ont manifesté par là qu’ils préféraient s’exprimer en faveur d’un bandit plutôt que de se prononcer pour un (prétendu) fasciste. On se souvient d’ailleurs des pancartes brandies pendant l’entre-deux-tours par des manifestants: «Plutôt l’escroc que le facho». Les syndicats, les loges, les partis politiques, les sportifs, les intellectuels, les artistes, les dignitaires religieux ont sciemment voté et fait voter pour un délinquant qui n’a dû son élection sept ans plus tôt qu’à la tricherie, qu’au détournement de fonds publics. Et encore n’est-ce là que la partie émergée de l’iceberg car si l’on apprenait tout un jour sur l’affaire Karachi, l’étoile de Chirac, comme d’ailleurs celles de Balladur et de Sarkozy, pâlirait d’un coup. C’est d’ailleurs l’ancien membre du Conseil constitutionnel Jacques Robert qui confiait récemment au Parisien (voir l’éditorial de RIVAROL du 9 décembre) que Chirac avait dépassé le plafond autorisé pour les dépenses lors de la campagne de 1995, ce qui aurait dû logiquement conduire à son annulation, et que ses comptes avaient été falsifiés, “redressés” sur ordre du président Dumas!

 

 

Avec ce jugement se pose avec acuité la question de la place de Chirac au sein du Conseil constitutionnel. En tant qu’ancien président de la République il est membre de droit de cette juridiction. Mais est-il normal qu’un homme reconnu définitivement coupable de délits par la justice continue à siéger parmi les “sages” du Palais-Royal ? Certes nous savons ce qu’il faut penser des gnomes de la rue de Montpensier et de leur moralité puisque ces membres sont nommés par le chef de l’Etat, le président du Sénat et le président de l’Assemblée nationale et qu’ils sont donc choisis directement par le pouvoir politique auquel ils n’ont évidemment rien à refuser. Mais se trouvera-t-il un “sage” suffisamment courageux pour poser le problème publiquement et exhorter Chirac à ne pas siéger au Conseil? C’est fort peu probable à moins que Giscard dont on sait l’amitié qu’il porte à son ex-Premier ministre mette lui-même les pieds dans les plats. Sait-on jamais…

[…]

 

jeromebourbon@yahoo.fr

 

 

 

 

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