Si le dernier commentaire d'Anonyme a piqué la curiosité de certains, voici des extraits du courrier des lecteurs de RIVAROL à propos de la succession au FN:
De Vincent REYNOUARD (de la prison de Valenciennes) :
QUE PENSER DE LA VICTOIRE DE MARINE LE PEN ?
Sans véritable surprise Marine Le Pen a été élue à la tête du FN. Sa victoire m’a rappelé cette citation de l’immortel Louis-Ferdinand Céline : « Le Français ne veut plus que du sirop électoral, de l’alcool à vote. Le goût du faux est en lui en tout et pour tout. Il va au mensonge, au bluff, à la fausse joie, la fausse vertu, la fausse élégance, la fausse noblesse, la fausse grandeur, impeccablement, comme le cochon pique à la truffe. La solution désastreuse le fascine tout naturellement entre mille autres. » Ce constat s’applique non seulement au niveau national, mais aussi à l’échelle plus réduite d’un parti.
En 2002, ce n’est pas la franc-maçonnerie qui a imposé Jacques Chirac, mais bien 62 % du corps électoral qui l’a plébiscité ; en 2011 ce n’est pas Jean-Marie Le Pen qui a imposé sa fille, mais bien les deux tiers des inscrits au FN qui ont voté pour elle. On en revient donc toujours à la même conclusion, capitale : les peuples ont non seulement les dirigeants qu’ils méritent mais aussi les opposants qu’ils méritent.
Marine Le Pen veut une République “propre”, un ordre petit bourgeois qui rappelle celui de la fin du XIXe siècle : laïcisme, républicanisme, ordre public. Avec tout de même certains “acquis” de la modernité (avortement, Pacs…) Bien des conservateurs partagent ce rêve, cette nostalgie d’un passé où tout avait été mieux.
Leur erreur consiste à croire que sans quelques “méchants” (francs-maçons, féministes, juifs…) cette société aurait pu perdurer. Il n’en est cependant rien, car cette République portait en elle les germes de la décadence que nous vivons aujourd’hui. Dans cette affaire les loges, les groupes de pression et les événements extérieurs (guerres…) ont pu accélérer le mouvement, mais ils ne l’ont pas amorcé. Ce sont les principes profonds de la république, principes auxquels le peuple adhérait activement ou passivement, qui ont créé cet inéluctable mouvement descendant.
Dès lors, même si par miracle, Marine Le Pen pouvait accéder au pouvoir et restaurer l’ordre bourgeois dont elle rêve, elle réenclencherait les processus qui, un siècle plus tard, nous mèneraient où nous en sommes aujourd’hui.
On ne le répétera jamais assez : ce n’est pas en restant à l’intérieur du Système qu’on trouvera une solution véritable. Les principes qui fondent la République sont mortifères ; c’est eux qu’il faut combattre en proposant des principes meilleurs parce que conformes à l’ordre naturel voulu par Dieu.
De Paul TAILLANDIER :
GOLLNISCH EST LAMENTABLE !
Il n’y a décidément rien à attendre de ces bourgeois conservateurs, libéraux et conciliaires à la sauce Gollnisch. Alors que cette campagne interne n’a été qu’une mascarade, que des adhésions ont été bloquées, que des adhérents à jour de cotisation n’ont pas reçu leur matériel de vote, il n’a cessé de répéter que tout se passait bien. Il a été incapable de défendre Minute et RIVAROL qui ont été scandaleusement interdits de congrès. Et il a fait allégeance à Marine LePen dans son discours du 16janvier au congrès de Tours puisqu’il annonce publiquement qu’il la soutiendra lors de la présidentielle de 2012. En restant au Front, en acceptant d’être membre du bureau politique, c’est-à-dire du conseil d’administration du Front national mariniste, donc de sa direction, il est là pour empêcher objectivement les nationalistes et les catholiques qui l’ont soutenu de quitter un parti qui trahit leurs idéaux. Au fond, tout au long de cette campagne, Gollnisch aura servi d’alibi et de faire-valoir et aura trompé ceux qui l’ont soutenu de manière désintéressée et qui souvent en ont pris plein la figure. A ce niveau-là ce n’est plus seulement de la lâcheté, c’est de la duplicité, c’est une trahison pure et simple. Tout se passe comme s’il s’était entendu dès le départ avec Jean-Marie et Marine LePen pour jouer le rôle d’alibi et faire croire à une compétition loyale et ouverte. Car si Le Pen avait imposé sa fille sans qu’il y ait un concurrent et une élection interne, le népotisme aurait été trop voyant.
C’est désormais une habitude chez Gollnisch de nous trahir: lors de son procès à Lyon pour révisionnisme en novembre 2006 il s’était complètement dégonflé reconnaissant explicitement à quatre reprises l’existence des chambres à gaz homicides et la Shoah. Lors de son procès en appel l’année suivante il avait recommencé. Lorsque la cour de cassation l’a blanchi en juin 2009, ce dont tous ses amis se sont sincèrement réjouis, il en avait remis une louche, disant à un journaliste qu’il condamnait «les crimes contre l’humanité» commis par le régime national-socialiste, utilisant le langage de l’ennemi. Pourtant, quelques semaines avant le procès de Lyon, en 2006, il avait reçu un accueil triomphal lors du Pot des Amis de RIVAROL car il avait dit qu’il se rendrait à ce procès «non en accusé mais en procureur» et qu’on allait voir ce qu’on allait voir. On a vu: la montagne a accouché d’une souris.
Non décidément Gollnisch n’est pas un chef! Si l’on peut se désoler de la victoire de Marine LePen, lui ne méritait pas de gagner. Marine LePen n’a pas nos idées, elle nous hait, mais au moins elle a de la volonté, de la niaque; c’est une tueuse. Gollnisch est un chamallow. Il m’inspire le plus grand mépris et le plus profond dégoût. En démissionnant immédiatement du FN, Roger Holeindre qui fut pourtant d’un dévouement aveugle à l’égard de Jean-Marie Le Pen est un modèle de courage et de droiture comparé à Gollnisch.
De Jean-Luc LEOPOLDI, <j-l.l@wanadoo.fr> :
COLLUSION DES DEUX LOBBIES
(...)Marine est complètement acquise aux valeurs de la République, de la démocratie et du laïcisme, inventions judéo-maçonniques qui sont les causes profondes de notre décadence et de notre disparition programmée. Ce n’est pas «l’idéal de la nation» qu’elle «ne trahira pas», mais celui de la République, cet ersatz de France concocté par une certaine communauté. Si vous pensez encore que «le seul ennemi, c’est l’Islam», regardez la télévision, écoutez la radio, regardez qui tient le haut du pavé aux USA, etc. et demandez-vous pourquoi une minorité (malheureusement moins visible que d’autres) de 0,8% de la population occupe l’essentiel de l’espace public et des postes de pouvoir. Ce n’est ni fortuit, ni naturel, ni légitime.
L’ennemi, ce n’est ni le Judaïsme ni l’Islam, mais la collusion objective des deux.