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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 09:09

 

http://images.midilibre.fr/images/2013/04/09/usa-rickey-lewis-une-mort-programmee-au-millimetre_557723_510x255.jpg

 

Rickey Lewis, un Noir américain, a été exécuté mardi soir au Texas pour un meurtre qu'il nie avoir commis. Ses deux "parents spirituels", un couple de Français, Danièle et René Sirven, ont assisté à l'exécution afin de le soutenir jusqu'au bout.

 

Voilà comment commence l'article de L'Express, larmoyant à souhait, à propos de l'affaire. Ce n'est qu'une fois l'exécution racontée à grands renforts de trémolos que l'on en apprend un peu plus:

  

Rickey Lewis avait été condamné à mort en 1994 pour le meurtre quatre ans plus tôt de George Newman, 45 ans, lors d'un cambriolage à Tyler, suivi du viol de la compagne de la victime. Il a admis le viol, dans sa dernière déclaration. "Ms Connie Hilton, si je ne vous avais pas violée, vous n'auriez pas survécu", a-t-il dit, précisant qu'il y avait "encore deux personnes en vie". 

 

Bref, ce n'est pas un agneau qu'on a emmené à l'abattoir, il ne faut pas exagérer...

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 09:01

http://www.lefigaro.fr/medias/2013/04/08/PHOa9a653e0-a06f-11e2-8daa-36d1da3429db-805x453.jpg

 

La mésaventure de Franck Talleu, le 1er avril au jardin du Luxembourg, n'était ni une farce ni un cas isolé. Verbalisé pour avoir porté un sweat-shirt dont le dessin figurait un père et une mère tenant leurs deux enfants par la main, ce père de famille nombreuse, venu pique-niquer et cacher les œufs de Pâques, a été emmené au poste par deux gardiens assermentés. Après un interrogatoire d'une heure, il a reçu une amende cas n° A. D'abord pour «port d'une tenue contraire aux bonnes mœurs», requalifié ensuite en «organisation d'une manifestation ludique dans le jardin du Luxembourg sans autorisation spéciale». Il attend maintenant d'être convoqué par le tribunal de police. L'objet du scandale -le sweat-shirt- pourtant sans slogan «pouvait choquer», s'est-il entendu répondre par les autorités qui ont reconnu le dessin symbolique de la Manif pour tous. Mi-amusé mi-médusé, il craint pour l'avenir des familles: «Si le seul dessin d'une famille sur un tee-shirt est contraire aux bonnes mœurs, quid d'un couple dans la rue qui se baladera demain par la main avec ses enfants? Il se fera verbaliser?»

 

Lire la suite sur le site du Figaro.

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 22:14

http://i71.servimg.com/u/f71/14/48/96/87/noelba10.jpg

 

 Il y a 50 ans, après un procès indécent, la France gaullienne assassinait Bastien-Thiry

 

 

Par René Blanc.

 

« Merci pour tout, mon colonel… D’avoir vécu en Français et d’être mort en officier» Jean de Brem.

 

Ce qui confère un caractère exceptionnel au personnage de Jean-Marie Bastien-Thiry, l’organisateur de l’attentat du Petit Clamart contre De Gaulle, lui donne une dimension historique et continue à attirer vers lui d’innombrables jeunes gens en quête de pureté et de héros dans une société qui a cessé d’en produire, c’est peut-être, au-delà d’un engagement dont la plupart n’ont pas la culture nécessaire pour en mesurer la portée, la décision follement chevaleresque qui l’a fait se dresser contre un César de barrière, parjure et traître à la patrie, auquel s’était livrée une France déjà agonisante. N’ignorant pas le prix qu’il lui faudrait payer, il osa le confondre en une péroraison admirable et quasi suicidaire, faisant ainsi le sacrifice de sa vie et de tout ce que celle-ci portait en elle de liens humains, spirituels et affectifs auxquels il renonçait en faisant ce choix. Il existe, pour nous, une évidente et bouleversante correspondance entre les destinés parallèles de Jean-Marie Bastien-Thiry et de Robert Brasillach. Et d’abord parce que l’un et l’autre s’en prirent avec inspiration au Commandeur verbeux qui, à chaque carrefour de l’Histoire de France du XXesiècle, combattit tous ceux qui tentaient désespérément d’interrompre la dérive mortelle. Tous deux avaient lucidement analysé le processus de désagrégation de la Tradition et mis des noms sur les forces de la trahison camouflées derrière les masques du patriotisme, de l’humanisme ou de la fraternité universelle. 

 

Bastien-Thiry rejoint aussi Brasillach par les admirables pensées qu’il fit parvenir peu avant son exécution à ses avocats, à ses amis les plus proches, à sa famille, et d’abord à sa femme et ses filles. Et qui renvoient irrésistiblement aux Poèmes de Fresnes. Les deux martyrs d’ailleurs réveillent en nos âmes des frissons de Terreur. Brasillach, ce fut Chénier. Bastien-Thiry, Lavoisier, ce « savant dont la révolution n’avait que faire ». Le « Von Braun français », comme l’appelaient les Américains qui, ne pouvant imaginer que la classe politique française fut abrutie au point de fusiller un scientifique de cette qualité, avaient déjà pris des dispositions pour le récupérer à sa libération ! Polytechnicien à 23 ans, diplômé de l’Ecole Nationale d’aéronautique à 25, ingénieur de 1ère classe de l’Air à 28, ingénieur principal de l’Air à 30, responsable à 27 ans du programme de fusées Sol/Sol 10, 11 et 12. Fusillé à 35 !

 

Beaucoup pensent qu’il eût sauvé sa tête s’il s’était soumis. Mais il s’y refusa. Il était un soldat politique. Un croisé monté dans une aventure dont peu avaient perçu les enjeux. Non seulement il ne demanda pardon à personne, mais dans ce tribunal de la honte et de la servilité, il se dressa contre ces juges parjures et ces journalistes à collier venus servir leur maître. Face à la lâcheté et à la bassesse c’est lui, debout, qui, devant l’Histoire, sortira vainqueur de la joute. Dans un siècle sa déposition le 2février 1963 devant la Cour Militaire de Justice de Vincennes, juridiction d’exception jugeant sans appel, sera encore considérée comme un des grands manifestes de la résistance européenne au totalitarisme mondialiste : […]

 

 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 22:09

http://www.rivarol.com/Rivarol_files/3086.jpg

 

Election de François Ier : le triomphe du modernisme pur et dur

 

 

Aucun vaticaniste n’avait prévu l’élection du cardinal Jorge Mario Bergoglio. Sans doute à cause de son âge avancé (76 ans et demi), de son état de santé (il n’a qu’un seul poumon depuis l’âge de vingt ans) et de son profil généralement jugé beaucoup plus progressiste que celui de Benoît XVI. Pourtant l’ancien archevêque de Buenos Aires était celui qui avait obtenu le plus de voix lors du conclave de 2005 derrière Josef Ratzinger. Preuve qu’il est considéré comme l’un des prélats les plus ouvertement modernistes, il avait alors reçu le soutien des partisans du défunt cardinal Martini, chef de file des éléments les plus progressistes. Sauf énorme surprise, tout laisse donc à penser que le règne de François Ier marquera une inflexion à gauche. D’ailleurs, beaucoup de traditionalistes qui, fort naïvement, avaient salué l’élection de Jean Paul II en 1978 et de Benoît XVI en 2005, croyant voir en eux d’authentiques conservateurs, sont cette fois amers et inquiets si l’on en juge par ce que l’on peut lire sur les différents forums. 

 

Ainsi le journaliste Yves Daoudal qui avait toujours manifesté jusque-là la plus extrême déférence envers les précédents occupants du siège de Pierre se montre très sévère sur son blog envers le successeur de Benoît XVI : « (Bergoglio) a choisi un nom qu’aucun pape n’avait porté. C’est la première fois depuis un certain Landon qui ne fut pape que pendant six mois au début du Xesiècle. Cela montre la volonté de ne pas s’inscrire dans une lignée (dans une… “tradition”). On peut l’interpréter autrement, mais on peut aussi l’interpréter comme cela, surtout dans le contexte. D’autant qu’il refuse aussi d’être François Ier, donc de créer éventuellement une lignée. Il est le premier pape à paraître au balcon de Saint-Pierre de Rome sans aucun ornement liturgique, et ne daigne revêtir une étole que pour la bénédiction urbi et orbi, récitée et non chantée. Il commence son allocution par “Bonsoir” et la termine par “Bonne nuit”, comme tous ces prêtres réfractaires à tout esprit liturgique qui commencent la grand-messe par “Bonjour à tous” et la terminent par “Bon dimanche”. Il s’exprime exclusivement en tant qu’évêque de Rome, et ne s’adresse qu’aux Romains, alors qu’il a devant lui des gens du monde entier, et par la télévision le monde entier. » 

 

L’élection de Jorge Mario Bergoglio peut en effet s’analyser comme un désaveu de Josef Ratzinger qui a peut-être été contraint à la démission par encore plus progressiste que lui. Certes, tous les deux sont des modernistes, adeptes de Vatican II et de la révolution doctrinale, liturgique, disciplinaire et pastorale qui en est issue comme l’étaient du reste les 115 cardinaux électeurs tous nommés soit par Karol Wojtyla, soit par Josef Ratzinger. Mais si le modernisme des deux derniers savait parfois se déguiser sous des oripeaux apparemment traditionnels, celui de Bergoglio est beaucoup plus brut de décoffrage. En tant qu’archevêque de Buenos Aires, cet Argentin d’origine italienne qui a interdit l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum dans son diocèse et qui n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour la messe tridentine non plus que pour les précieux et dorés ornements sacerdotaux (d’où le désarroi des tradis Ecclesia Dei et des éléments ralliéristes de la FSSPX) est allé très loin dans l’œcuménisme et le dialogue interreligieux et l’on peut s’attendre à de nouvelles “avancées” dans ce sens. Le 19juin 2006, au cours de la « troisième Rencontre de la communion fraternelle renouvelée des évangéliques et des catholiques » qui a eu lieu dans le stade Luna Park à Buenos Aires, Jorge Bergoglio est tombé à genoux pour être béni par les quelque vingt pasteurs protestants présents, c’est-à-dire par des personnes qui ont toujours été considérées comme des hérétiques par l’Eglise catholique. 

 

Mais c’est surtout envers les juifs que celui qui veut une « Eglise pauvre » (ira-t-il jusqu’à vendre ou offrir les trésors du Vatican ?) et attentive à l’environnement (c’est la mode de l’écologie !) a montré le plus d’affinités et de complaisance. Il a ainsi participé activement à des cultes talmudiques dans des synagogues,   […]

 

jeromebourbon@yahoo.fr

 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 21:57

http://www.courrierinternational.com/files/imagecache/dossier/illustrations/dossier/2006/12/i3028voile.jpg

 

Lu dans Le Figaro:

 

La plus haute juridiction judiciaire française, la Cour de cassation, a annulé mardi le licenciement en 2008 d'une employée d'une crèche privée, «Baby Loup» près de Paris, qui s'était vu reprocher par son employeur de refuser d'ôter son voile islamique. «S'agissant d'une crèche privée», la Cour a estimé que le licenciement de cette salariée constituait «une discrimination en raison des convictions religieuses» et devait être «déclaré nul». L'arrêt de la cour d'appel de Versailles - qui avait déclaré en 2011 le licenciement fondé - est dès lors cassé. L'affaire va être renvoyée devant la cour d'appel de Paris.

  

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 22:43

http://l3.yimg.com/bt/api/res/1.2/ZZSWtOlmsBkWnt_HtDQ3ug--/YXBwaWQ9eW5ld3M7Y2g9MzUzO2NyPTE7Y3c9NTEyO2R4PTA7ZHk9MDtmaT11bGNyb3A7aD0zNTM7cT04NTt3PTUxMg--/http://media.zenfs.com/fr_FR/News/AFP/photo_1363379242760-1-0.jpg

 

Vous êtes-vous déjà demandé si les politiques payaient autant d'impôts que vous, raquaient comme vous pour subvenir aux besoins des plus immigrés (pardon, nous voulions dire: des plus défavorisés)? Un élément de réponse vient de nous être donné grâce à l'affaire Cahuzac. Figurez-vous que le ministre du budget, malgré ses dénégations, a bien un compte en Suisse! Enfin, avait. Maintenant, il aurait tout planqué à Singapour.

 

Faut-il lui jeter la pierre? Certes non. Il n'est sans doute pas le plus pourri du gouvernement. C'est comme DSK: on lui tombe dessus à bras raccourcis, mais les politichiens (et chiennes!) dont on ne conteste pas la moralité ne sont sans doute que des dépravés qui n'ont pas été découverts. Il y a fort à parier que tous les politiques, surtout s'ils sont haut placé, ont des comptes dans des paradis fiscaux, un bas de laine inaccessible au fisc. Pensez-donc! Comment ils feraient, les socialos, pour alourdir l'ISF, s'ils ne planquaient pas leur propre magot? Démago, c'est sûr, mais vider ses propres poches, il ne manquerait plus que ça!

 

On rend plus de Français éligibles à l'ISF, hop!, on fait grossir son bas de laine à l'étranger, pour n'avoir qu'une fortune raisonnable à déclarer. On encourage les Français à placer leurs maigres économies sur un livret A, hop! on place du fric invisible aux mains de financiers véreux. Et alors? Du moment que l'on admet que la politique n'est pas une vocation mais un métier qui rapporte, on ne peut plus être scandalisé par quoi que ce soit. Ce qui étonne, c'est la persévérance des Français à se faire abuser. Ils continuent d'engraisser des gouvernements incompétents, parasites et pourris , de participer aux élections, d'être fidèle au poste... de télé, les soirs de pseudo débat, etc.

 

Cahuzac, en attendant, est toujours ministre du budget. Il décide de la façon de nous vider les poches. Et pour ce boulot, il est grassement payé et peut tranquillement remplir les siennes.

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 22:02

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 21:46

http://s1.lemde.fr/image/2013/03/14/534x267/1848798_3_abad_le-pape-francois-a-celebre-sa-premiere-messe_9f0ec591b6951e48b8151dd1ff9c3e6b.jpg 

 

Le nouveau pape fait des heureux! Ci-dessous, la réaction du Congrès juif mondial:

 

 

Le président du Congrès juif mondial (CJM), Ronald Lauder, a brossé mercredi un portrait flatteur du nouveau pape François Ier, "un homme d'expérience réputé pour son ouverture, (...) un homme de dialogue capable de jeter des ponts en direction d'autres confessions".

 

"Nous nous réjouissons à l'idée de poursuivre l'étroite relation instaurée entre l'Eglise catholique et les juifs ces vingt dernières années.

 

"Nous sommes convaincus que le nouveau souverain pontife poursuivra sur la voie (ouverte par Jean-Paul II et Benoît XVI, ndlr), qu'il condamnera toutes les formes d'antisémitisme à l'intérieur et en dehors de l'Eglise catholique, qu'il agira contre les ecclésiastiques qui nient ou minimisent la Shoah et qu'il consolidera les liens entre le Vatican et Israël", ajoute le président du CJM. (Source)

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 11:44

http://www.northernsound.ie/wp-content/uploads/2013/03/chavez.jpg

 

Par Scipion de Salm.

 

Hugo Chavez vient de passer le Styx. Il a présidé le Venezuela de sa première élection en 1998 à sa disparition en 2013, tout juste réélu pour la troisième fois à l’automne 2012, déjà très malade depuis au moins deux ans. Chavez a défini une nouvelle idéologie, le bolivarisme, d’après sa réinterprétation personnelle de l’action et la pensée de Simon Bolivar (1783-1830), vainqueur des colonisateurs espagnols et premier président de la Grande-Colombie (1819-1830). Cette république indépendante fédérée unifia brièvement le Venezuela, la Colombie — dont Panama — et l’Equateur.

 

UN PERSONNAGE CHARISMATIQUE

 

Hugo Chavez est né en 1954 dans une famille métissée rurale. Les vrais Blancs ou vrais Indiens sont rares au Venezuela, où les métis sont nettement majoritaires. Ses parents formaient un couple uni d’instituteurs, socialisants et patriotes, dans la campagne profonde, l’Etat de Barinas. A 17 ans, il rejoint l’armée, institution où il demeure, montant progressivement en grade, jusqu’à son incarcération pour le coup d’Etat manqué de 1992. Il est inconnu avant cette date ; sa participation à des loges politiques semi-secrètes de l’armée vénézuélienne influencées par la variante guévariste du castrisme, plus spontanéiste, latino-américaine et loin du monolithisme soviétique, est attestée. Le Venezuela a connu plusieurs expériences au XXe siècle de dictature nationaliste et socialisante, même si Chavez ne s’en revendique guère, dont Gomez (1908-1935) et Contreras (1935-1941).

 

LE BOLIVARISME POLITIQUE

 

Le bolivarisme offre une expérience politique et économique significative, car il s’applique sur un vaste pays de 920 000 kilomètres carrés, peuplé de près de 30 millions d’habitants. Outre le pétrole, il possède de nombreux gisements de gaz, ainsi que de minerais, principalement du fer. Les terres cultivables offrent des surfaces considérables plutôt fertiles. Du fait de ces atouts considérables, une expérience nationaliste originale aurait pu réussir. Or le bilan est discutable.

Chavez a multiplié les réformes constitutionnelles, définissant un modèle original, présidentiel, avec un congrès monocaméral. Le président propose fréquemment des référendums aux citoyens, tous gagnés sauf un. On a souvent comparé en France cette pratique avec celle de De Gaulle dans les années 1960, insistant sur le lien direct entre les citoyens et la présidence, en ignorant les corps intermédiaires ; sur le plan purement technique, n’insultons pas Chavez en l’assimilant au plus grand traître de l’Histoire de France, on retrouve cependant des points communs, y compris dans l’usage de la télévision, avec son émission hebdomadaire Alo Presidente. A ce caudillisme, lien direct entre le chef et la Nation, guère original en Amérique latine, s’ajoutent une dimension gauchisante, une décentralisation du pouvoir avec une démocratie participative, multipliant les comités de quartier ou de village – dits “communaux” —, doublant d’ailleurs les municipalités légales maintenues . Un parti principal bolivarien encadre en principe le pays, appelé depuis 2007 PSUV, Parti Socialiste Unifié du Venezuela. Des milices politiques, plus ou moins armées, accompagnent les comités communaux ou les branches locales du PSUV, avec une rhétorique agressive de milices ouvrières et paysannes. En outre, l’armée, que Chavez aime beaucoup, est investie d’un rôle politique et social, en tant qu’école naturelle du patriotisme. Si les intimidations ne sont pas rares, il n’y a toutefois, curieusement, pas d’élimination physique organisée de l’opposition.

Aussi la politique bolivarienne se caractérise-t-elle concrètement, du fait de la multitude des institutions parallèles, par une certaine confusion. Ce manque de rationalité lui-même interdit de parler de stricte dictature néocastriste, malgré la présence de milliers de conseillers cubains. Une opposition bruyante se fait toujours entendre.

 

LE BOLIVARISME ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

 

Le projet économique de Chavez reste pour l’essentiel à l’état de discours de 1999 à 2003, des grandes idées généreuses, années durant lesquelles il se débat au milieu de l’obstruction systématique de l’oligarchie traditionnelle, économiquement néolibérale et politiquement proaméricaine. En 2002, Chavez est même renversé durant quelques jours par un coup d’Etat d’officiers supérieurs hostiles ; ces derniers ont abandonné rapidement face à la réaction populaire et devant le fait que leur ami Bush Junior n’a quand même pas osé soutenir vigoureusement un putsch militaire en Amérique renversant un président élu démocratiquement. En 2003, l’économie a été au bord de l’effondrement du fait de la grève violente et massive de la compagnie nationale pétrolière PDVSA, motivée politiquement, exigeant la démission de Chavez, suivant le mot d’ordre d’un syndicalisme corporatiste ; aussi près de 20 000 employés meneurs de grève ont été licenciés et remplacés par des partisans de Chavez. La socialisation de PDVSA, certes déjà partiellement publique, première entreprise du pays, constitue le prélude à beaucoup d’autres.

Avec l’argent en provenance directe désormais de la PDVSA, sont financées à partir de 2003 les nombreuses Misiones, qui ont pour ambition de quadriller le pays ; elles sont au moins présentes dans les bidonvilles des grandes villes. L’emploi du vocabulaire religieux est volontaire ; il s’agit de centres de soutien à la population pauvre, offrant des soins médicaux gratuits, l’éducation, en particulier l’alphabétisation des adultes. La même année est mis en place le réseau Mercal, des marchés d’alimentation, à prix bas, subventionnés, pour les pauvres. La limite de ces derniers est qu’ils connaissent des problèmes réguliers d’approvisionnement. Malgré des gaspillages évidents, l’action sociale de Chavez obtient des résultats indéniables : la pauvreté a diminué de moitié, passant de 50 % à 25 % de la population ; l’analphabétisme a aussi considérablement régressé, jusqu’à devenir rare. Face à la pénurie dramatique de logements, qui persiste, de grands programmes sont exécutés, souvent avec l’aide technique chinoise. Aussi, sur le plan strictement social, il faut admettre une réussite globale. La multiplication d’administrations parallèles aide à contenir le chômage, autour de 7 %, ce qui n’est pourtant pas la méthode la plus saine économiquement. […] 

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 11:34

http://www.rivarol.com/Rivarol_files/3085.jpg

 

Réforme de l’Education nationale :

un nouveau leurre

 

C’est devenu une habitude. Chaque nouveau ministre de l’Education nationale présente fièrement sa réforme de l’école, affirmant que grâce à ces innovations  le système éducatif français atteindra enfin l’excellence. Le communautaire Vincent Peillon ne fait pas exception puisque son projet de loi  qui est examiné ces jours-ci par l’Assemblée nationale avant d’être transmis au Sénat en avril est modestement destiné à « refonder l’école de la République », pas moins ! Conformément à la folle promesse présidentielle de Hollande, le texte confirme la volonté des pouvoirs publics de créer 60 000 nouveaux postes dans l’Education nationale alors même que nous croulons sous la dette et les déficits et que les perspectives économiques sont des plus sombres avec une croissance quasiment nulle. Chacun sait pourtant que la crise du secteur éducatif est structurelle et non conjoncturelle, qu’elle est d’ordre essentiellement qualitatif et non quantitatif. Les différents syndicats enseignants sont les premiers complices de cette débâcle, eux qui n’ont cessé de réclamer à cor et à cri au fil des années des moyens supplémentaires sans jamais s’interroger sur les causes profondes de l’effondrement du système éducatif à la française. L’immigration massive est évidemment l’un des facteurs essentiels de ce marasme (comment faire cours à des élèves de nationalités différentes dont certains parlent à peine le français et sont issus de familles polygames ?), tout comme le recours à des pédagogies rousseauistes mettant l’enfant (l’apprenant comme le dit le jargon des technocrates) et non le savoir au centre du système éducatif. Beaucoup d’enseignants se plaignent d’être transformés en gardiens de zoos ou en assistantes sociales et de ne pas pouvoir comme ils le souhaiteraient transmettre des connaissances. Il faut avoir récemment corrigé des copies de lycéens dans des disciplines littéraires pour se rendre compte à quel point l’on a abandonné au fil des décennies quasiment toute prétention intellectuelle. On ne se soucie plus de l’orthographe ; la syntaxe est souvent défectueuse et que dire de la pauvreté du vocabulaire sans même parler du navrant conformisme de la pensée ?  […]

   

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