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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:35

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UMP: la fin du psychodrame ?

 

Un mois jour pour jour après l’élection contestée de Jean-François Copé à la présidence du parti, l’UMP a enfin trouvé un accord entre les partisans de Copé et les soutiens de Fillon. Le 18 décembre le bureau politique du principal parti de l’opposition parlementaire a entériné à l’unanimité cette entente concluant huit jours de discussions à huis clos entre les deux rivaux. Copé reste président mais il remet son mandat en jeu dès septembre 2013 et non plus au lendemain des municipales de 2014 comme il le souhaitait. En contrepartie, le groupe dissident qu’avait constitué à l’Assemblée nationale François Fillon, le R-UMP  sera en principe dissous dès le mois de janvier. Cet accord reste fragile car beaucoup de modalités pratiques restent encore à mettre au point, la défiance demeurant très importante entre deux camps. On peut cependant penser que la raison des ex-belligérants devrait au final l’emporter car les intérêts électoraux et financiers en jeu sont tellement considérables qu’une scission serait suicidaire pour tout le monde.

 

Ainsi que nous l’avions écrit, si cet accord se confirme, l’UMP ne devrait pas pâtir du spectacle lamentable offert un mois durant. A l’heure actuelle, l’hypothèse la plus probable est que le parti fondé en 2002 par Jacques Chirac — qui, aujourd’hui octogénaire et malade, semble se désintéresser complètement de son enfant — remporte les élections intermédiaires de 2014 tant l’impopularité et le discrédit du pouvoir en place sont forts quelques mois seulement après le changement de majorité. C’est si vrai que la droite parlementaire a remporté haut la main dimanche les trois législatives partielles, réussissant dans l’Hérault à reconquérir un siège qui avait été gagné par une socialiste en juin dernier. C’est dire que l’électorat ne s’inscrit pas aujourd’hui dans une démarche antirégimiste ou révolutionnaire. Il semble se satisfaire de l’alternance classique et sempiternelle entre la gauche et la droite du régime. De ce point de vue, toutes les analyses faites ici ou là et évoquant un éventuel sursaut national du peuple français (ou de ce qu’il en reste ou en tient lieu) semblent erronées. Pendant vingt ans, avant chaque élection, Jean-Marie Le Pen annonçait régulièrement que cette fois ça y est, les Français avaient compris, qu’on ne les y reprendrait plus et que le Front national allait enfin dépasser la barre fatidique des 20 %. Or, ni depuis sa création il y a quarante ans, ni depuis son émergence électorale il y a bientôt trente ans, ni même depuis le changement de direction il y a deux ans, le mouvement n’est parvenu à franchir ce cap. Et ce n’est pas faute d’enthousiasmes militants, de moyens humains et financiers, de talents de ses dirigeants. Bruno Mégret a en son temps partagé la même illusion. Pendant des années dans Français d’Abord, l’organe officiel du Front national techniquement très bien fait, le délégué général du FN expliquait que le FN était dans une logique de  […]

 

jeromebourbon@yahoo.fr

 

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