Pour ce faire il change complètement la commémoration du 11 novembre:
Le président Nicolas Sarkozy n'a d'ailleurs pas attendu le décès, le 5 mai 2011, du dernier combattant connu de la Première guerre mondiale, le Britannique Claude Choules, 110 ans, pour modifier la célébration de l'armistice du 11 Novembre à l'Arc de Triomphe.
Jusqu'en 2007, la cérémonie était exclusivement consacrée au souvenir des 1,4 million de Poilus français morts durant le conflit. Elle enchaînait dans un ordre immuable et à la minute près les dépôts de gerbe des corps constitués, celle du président de la République, suivie de la sonnerie du cessez-le-feu, de la sonnerie aux morts et de La Marseillaise, avant le ravivage de la flamme sur la tombe du Soldat Inconnu.
Dès le premier 11 Novembre de son quinquennat en 2007, Nicolas Sarkozy bouscule le rituel en célébrant la construction européenne, un "rêve de paix". Le 11 novembre 2009, deux jours après avoir célébré à Berlin les vingt ans de la chute du Mur, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel commémorent ensemble la fin de la Première Guerre mondiale. Le 11 novembre 2010, le chef de l'Etat rend un double hommage aux milliers de jeunes Parisiens qui manifestèrent le 11 novembre 1940 contre l'occupation nazie et aux soldats musulmans morts pour la France pendant les deux guerres mondiales.
"Eviter la fossilisation"
Pour le dernier 11 Novembre de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a fait un nouveau pas dans ce sens puisqu'il rend hommage vendredi à l'Arc de triomphe, selon l'Elysée, à "tous les soldats morts au combat" pour la France et en particulier à ceux décédés depuis un an au cours d'opérations extérieures (Opex). Nicolas Sarkozy souhaite ainsi, souligne-t-on à l'Elysée, "éviter la fossilisation tout en rendant hommage au sacrifice des soldats français de toutes les guerres".
"Nous allons vers une américanisation du 11 Novembre", assure Annette Becker, spécialiste de la Première Guerre mondiale. Cette historienne a participé il y a deux mois avec d'autres spécialistes à une réunion à l'Elysée. "Le président de la République veut faire du 11 Novembre la seule journée de commémoration pour toutes les guerres, sauf pour le 8 mai qui marque la victoire sur le nazisme en 1945".
Source.
Ouf, on a eu peur! La mémoire doit donc tout oublier, sauf certains évènements qui ont eu lieu entre 1933 et 1945. Eh oui, la Grande Guerre, on ne risque pas de l'oublier, "puisqu'on ne compte plus les écoliers qui visitent le Mémorial de Péronne, les rediffusions de films consacrés à 1914-18 ni le talent qu'a misle cinéma français à graver ce conflit dans les rétines des jeunes générations. Aucun pays d'Europe n'en a fait autant" (source). Par contre, la guerre 39-45, l'on estime sans doute qu'elle n'a pas assez de monuments, musées, visites obligatoires, films, livres, témoignages, conférences, expositions, documentaires, etc. qui y sont consacrés...
Au fait, quelle est la dernière couverture du magazine Historia, déjà? Ah oui, c'est vrai: